Paroles d’éleveurs sur les obturateurs

« Ils aident à garder un taux cellulaire bas, j’en suis sûr et certain ! »

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Eleveurs

Trois éleveurs laitiers, Richard Roche, dans le Cantal, Julien Kuhn dans le Jura et Jean Cougoul, dans le Puy-de-Dôme, adeptes des obturateurs, font le point sur leurs pratiques au tarissement et leurs impressions.

Richard Roche

Retour d’expériences

« Je suis preneur de tout ce qui maintient le taux cellulaire bas. »

Éleveur laitier dans le Cantal, à la tête d'un troupeau de 50 vaches montbéliardes, Richard Roche met tout en œuvre pour prévenir la survenue des mammites. Avec succès, puisque sa moyenne cellulaire se situe à 80 000. Toujours dans cette optique, au tarissement, « période très importante, car elle prépare la lactation suivante », Richard Roche administre systématiquement antibiotiques et obturateurs à ses animaux. « Avant, lorsque je n'utilisais pas d’obturateur, je constatais toujours des écoulements. Désormais, ils sont très très limités. Les obturateurs aident à garder un taux cellulaire bas, j’en suis sûr et certain ! »

Julien Kuhn, éleveur laitier bio dans le Jura, producteur de lait destiné au comté, est lui aussi un inconditionnel des obturateurs ; beaucoup moins des antibiotiques qu’il réserve aux vaches identifiées comme à risque mammite : « Chez nous, la norme, c’est plutôt le tarissement sans antibiotique ».

« Sans obturateur, les résultats sont trop aléatoires »

Sa pratique, il la tire de son expérience avec son troupeau d’une centaine de montbéliardes.
« Nous avons un troupeau qui fonctionne bien, avec de bonnes analyses cellulaires. Nous sommes en zone AOP Comté, nous faisons très attention aux cellules. On a essayé sans obturateur, mais les résultats sont trop aléatoires. » Convaincu lui aussi que le tarissement est une période clé, Julien Kuhn suit un protocole strict après la dernière traite et la pose de l’obturateur. « Les vaches restent debout pendant au moins 1 heure, puis elles passent 24 h dans une case dédiée avec une paille très propre. Les obturateurs, pour nous, c’est une sécurité, cela fonctionne bien. Je ne m’en passerai plus. »

Jean Cougoul, éleveur laitier dans le Puy-de-Dôme, en zone AOP Saint-Nectaire, a, quant à lui, essayé pour la première fois cette année des obturateurs seuls sur son troupeau de 70 Prim’Holstein. « Je ne savais pas que l’on pouvait les utiliser tout seuls. Je pense que beaucoup d’éleveurs ne connaissent pas encore bien les obturateurs. Au printemps dernier, sur le conseil de mon vétérinaire, j’ai essayé de tarir des vaches saines sans antibiotique avec seulement un obturateur. Nous avons eu de bons résultats, sans réinfection au tarissement. Réduire les antibiotiques, ce n’est pas une exigence pour l’AOP, mais c’est mon souhait personnel : si on peut s’en passer, je trouve que c’est bien ! »