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Mammite: la pathologie n°1 des élevages laitiers

Pathologie la plus fréquente chez la vache laitière, une mammite est une inflammation de la glande mammaire qui survient en réponse à une agression par des pathogènes, des bactéries dans l'immense majorité des cas. Ces bactéries pénètrent dans la mamelle via l’orifice du trayon. Elles colonisent les tissus mammaires et s'y multiplient. L'organisme de l'animal mobilise alors ses systèmes de défense contre ces pathogènes, et en particulier toute une batterie de globules blancs (ou leucocytes). La présence de ces globules blancs, et donc de l’infection, est détectée par le comptage des cellules somatiques (CCS) lors des analyses de la qualité de lait.

Même lorsque la vache semble en bonne santé et même si son lait a une apparence normale, un taux anormalement élevé de cellules somatiques indique la présence d’une infection. La production laitière de la vache est alors déjà partiellement réduite.

A l’origine de baisse de production, mais également de dégradation de la qualité du lait, de consommation d’antibiotiques, de perte de temps à la traite, et parfois de réformes ou de morts d'animaux, les mammites sont de loin la pathologie la plus coûteuse dans les ateliers laitiers. En 2020, des chercheurs de l’école vétérinaire de Toulouse et de l’Inrae ont calculé un coût moyen pour une mammite de 224 €/an/vache. Ce coût varie cependant considérablement selon la nature du pathogène et le type d'animal infecté. Dans de nombreux ateliers laitiers, les mammites sont ainsi responsables de pertes financières de plusieurs milliers d'euros.

Des progrès ont permis ces dernières années de diminuer leur incidence, en particulier au niveau de l’hygiène de la traite, des détections et stratégies de traitements. Il est cependant nécessaire de mobiliser encore plus de leviers pour réduire davantage les conséquences de ces pathologies.

 

FR-BOV-0004-2024 - Boehringer Ingelheim Animal Health France - SCS - 01/2024

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